Amélie vient d’achever l’analyse chimique d’un important lot de bijoux de l’âge du Fer découverts en contexte funéraire. Deux cents huit objets ont été analysés par spectrométrie à rayons X de fluorescence afin de comparer leur composition élémentaire en fonction de leur type et de leur contexte de découverte, et éventuellement ainsi établir des liens entre elles et identifier des lots voire des ateliers.
L’analyse par XRF de ces parures métalliques a révélé que la plupart de ces objets dits en « alliage cuivreux » étaient en fait en plomb. Elle a apporté un éclairage nouveau sur l’aspect technologique de la fabrication des bijoux en prouvant que leur composition était liée à leur typologie. Elle a démontré que certains objets formaient des paires, parfois inattendues, et que les préférences culturelles dans le choix des bijoux semblaient varier d’un ensemble funéraire à l’autre. Ces nouvelles données viennent enrichir nos connaissances des pratiques funéraires et du mobilier métallique à l’âge du Fer, et nous espérons qu’elles ouvriront la porte à d’autres études de ce genre.